Andre Marie de Chenier Poems

Dans nos vastes cités, par le sort partagés,
Sous deux injustes lois les hommes sont rangés:
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Mère du vain caprice et du léger prestige,
La fantaisie ailée autour d'elle voltige,
Nymphe au corps ondoyant, né de lumière et d'air,
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Quand la feuille en festons a couronné les bois,
L'amoureux rossignol n'étouffe point sa voix.
Il serait criminel aux yeux de la nature
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Ami, chez nos Français ma muse voudrait plaire;
Mais j'ai fui la satire à leurs regards si chère.
Le superbe lecteur, toujours content de lui,
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Blanche et douce colombe, aimable prisonnière,
Quel injuste ennemi te cache à la lumière?
Je t'ai vue aujourd'hui (que le ciel était beau!)
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Viens: là, sur des joncs frais ta place est toute prête.
Viens, viens, sur mes genoux viens reposer ta tête.
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Ah! prends un coeur humain, laboureur trop avide,
Lorsque d'un pas tremblant l'indigence timide
De tes larges moissons vient, le regard confus,
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Ainsi, lorsque souvent le gouvernail agile
De Douvre ou de Tanger fend la route mobile,
Au fond du noir vaisseau sur la vague roulant
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Viens, ô divin Bacchus, ô jeune Thyonée,
O Dionyse, Évan, Iacchus et Lénée;
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'Tout est-il prêt? partons. Oui, le mât est dressé;
Adieu donc.' Sur les bancs le rameur est placé;
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