Aubes Poem by Marcel Aouizerate

Aubes

J’aime les aubes provinciales et cloîtrées
Où la petitesse de l’air, habitée entière
De bruits incessants d’insectes, et par
L’horizon arrêtée sur une mer fermée,
Depuis la haute époque antique,
Annonce le cercle de la logique.

J’aime aussi l’aube enceinte du Pacifique,
Et surtout celle, de l’intérieur des terres,
L’horizon appuyé sur une route perpendiculaire,
Puissante par son indifférence, par ailleurs, cruelle,
Par la disparition promise de chaque état de fait
Dans l’arc de la contemplation.

J’aime enfin l’aube de la ville,
Oeuvrant à la rédemption puis à l’acceptation
D’un surcroît de sens, à l’octroi d’un baiser et
Au désintérêt, pour une heure,
De la journée qui vient, la seule réalité
Etant la dissolution distraite de la fête
Dans l’observation ponctuelle et silencieuse
Du sucre gris d’une cigarette.

Tuesday, March 4, 2014
Topic(s) of this poem: Love
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