L'Idiot Poem by Marcel Aouizerate

L'Idiot

Quant il fut arrivé au terme d'un voyage

Dont la partie spectrale s'avéra désagréable
Au motif de la reconstruction, partie par partie, de son corps morcelé
- et qu'il sentait que des puissances irresistibles et hatives, férues de comptabilité
Ou bien - pire - de puzzles compliqués,
Lui imposaient des fragments qui ne pouvaient lui appartenir,
Aux couleurs de peaux variées,
Mais qu'il était indécent de voir se gâcher car
'il en reste mon bon monsieur alors je vous le mets'.
Non vraiment, même agrippé à sa foi cosmique
- sainte soit-elle, elle avait conduit à
L'épilation intégrale, geste militant si il en est -
L'ascension était en tous points moins plaisante que
Le surclassement offert pour partie du trajet
- travail oblige - en classe affaires,

Il fut saisi d'un intense sentiment de frustration,

Et pour dire les choses, d'injustice
Car comptant et recomptant il y en avait une de trop;
Elles étaient vierges - soit disant -
Mais elles étaient soixante et treize - à coup sûr.
Il fallait bien se rendre à l'évidence:
Il y avait une vierge de plus au Paradis et elle s'appelait
Marie.

'J'ai tant aimé l'attentat
Il permettait d'ignorer
Ce que vous avez détruit
Et de rester
Conservateurs farouches
D'un monde pivotant sur
Ses métamorphoses.'

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