Le Genre Et Le Nombre Poem by Marcel Aouizerate

Le Genre Et Le Nombre

Si vous aviez tort, vous aviez aussi tout le temps
De changer d'avis avant que le monde ne devienne
Sans pitié sous votre magistère.
Et rien ne fut convenu, nous avons choisi
De vous ignorer avec le minimum de cruauté,
C'est le mieux que nous puissions faire
Pour sortir du ghetto pornographique
D'idées religieuses battant le pavé sans fin.

Il serait vain d'arguer une absence de progrès,
Le temps est enroulé comme le pensait Kant
En une spirale qui s'arrondit
Par épaisseurs imperceptibles: cette mèche
Fut allumée lorsque l'on fit croire à l'innocence
Du vertueux et à la raison du plus bruyant.

Je ne trouve pas la pièce inintéressante
Malgré les huées provinciales du public -
L'industrie ignare des spectateurs
Ressusciterait Lazare une fois encore
- il devient urgent toutefois d'annoncer
Que le personnel ignore la combinaison du coffre
Et qu'il n'y a plus rien à voler, ni à rendre.

Les grandes échelles sont mises pour
Echapper au dilemme: chaque dimanche
L'entièreté du vocabulaire de l'indignation
Est appelée à contribution: pourriez vous laisser
Les mots aussi propres que vous aimeriez les trouver,
Le dictionnaire n'est pas votre pétaudière?

Il est 'redondant de mourir à Los Angeles' comme
Il est redondant de manifester à Paris,
La fin des temps s'annonce par des pancartes,
Pascal disait: 'par le ridicule', dit autrement,
La confusion des genres. Pour l'heure,
Vous êtes la foule, vous en êtes la théorie.

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