La Plupart Du Temps Poem by Marcel Aouizerate

La Plupart Du Temps

La plupart du temps, tu dois croître
Alors quand vient le suspens, la plupart du temps
C'est la surprise.
Une station d'échec sur la piste des tribus
C'est une victoire,
La traversée à pied d'une ville
De la gare au lieu des entrevues
C'est une victoire sur le temps.

Toujours, tu dois parler
Alors quand vient le silence, la plupart du temps
C'est l'embarras.
Entre les mots, passant digues des langages et signes,
Coule une rivière de méandres.
On s'y baigne différent à chaque instant
Et ceux qui la quittent sont pris
La plupart du temps, d'une nostalgie indicible.

Souvent tu ne peux parier qu'entre le gain servile
Et la catastrophe, alors quand le bandeau
Est levé devant tes yeux,
C'est la fortune misérable,
Car nous sommes encore vivants, pour l'instant.
Jamais l'ambition ne laisse reposer l'homme lucide:
Il aura veillé sans espoir la nuit de son triomphe.
La plupart du temps, il faut que les dés parlent aux dieux.

En vain, t'efforces-tu pour l'avènement de la joie
Alors quand elle apparaît dans les notes
De synthèse, dans les trains qui vont à Zurich,
Dans les tunnels du calcul, en fait,
Dans les mouvements de l'ordre et du hasard,
C'est l'éblouissement.
Il y a dans l'épaisseur du jour qui vient
Un interlocuteur qui n'a rien à apprendre de nous,
Une rose qui n'a pas été coupée,
Un tigre qui attend son équation,
La plupart du temps, un miroir encore vierge.

COMMENTS OF THE POEM
READ THIS POEM IN OTHER LANGUAGES
Close
Error Success