Noce Poem by Marcel Aouizerate

Noce

Cette vie qui vaut à peine la vie écrite,
La matrimoniale annonça les merveilles
Puis s'en fut souvent articuler le carnage.
Apportez l'écritoire, et commençons l'affermage,
La gloire des princes aztèques, le prix d'une hypothèque,
Qu'on laisse donc jouer l'orchestre pour les ignorants,
Car j'entends les paroles d'une histoire chantée à l'unisson.

Je m'étais convaincu des clauses léonines,
Puis m'étais laissé vieillir,
Ne retranchant rien du contrat de jeunesse.
Les conseils assurés de s'asseoir, chers chapeaux rassis,
Considère un peu le dérisoire de l'aveu:
Nous ne serons jamais plus pauvres que d'être deux.

J'ai pris ta main, et je ne la lâchais plus,
Comptant les lignes et rassemblant l'ouvrage,
Dansant la carmagnole à la fin du banquet,
Sont-ils aveugles lorsqu'un bourgeois assiste à la scène,
A cacher si évidemment sa peine.

J'ai vu comment les choses cesseraient et je n'y ai pas cru,
Il est des jours comme celui-ci où je puis accepter
La noirceur du présage. Le grimoire du maire dira:
Ils sont venus à leur tour réparer le dommage.

J'ai vu ce mariage,
Et c'est quelque chose d'ancien,
Et c'est quelque chose de neuf.

Saturday, June 21, 2014
Topic(s) of this poem: marriage
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