Shakespeare Sonnet 18 {traduction: Marcel Moreau) Poem by Mary Skarpathiotaki

Shakespeare Sonnet 18 {traduction: Marcel Moreau)

Rating: 5.0

Sonnet 18



Shall I compare thee to a summer's day?

Shall I compare thee to a summer's day?
Thou art lovely and more temperate
Rough winds do shake the darling buds of May,
And summer's lease hath all too short a date:

Sometime too hot the eye of heaven shines,
And often is his gold complexion dimm'd;
And every fair from fair sometime declines,
By chance or nature's changing course untrimm'd;

But thy eternal summer shall not fade
Nor lose possession of that fair thou owest;
Nor shall Death brag thou wander's in his shade,
When in eternal lines to time thou growest:

So long as men can breathe, or eyes can see,
So long lives this and this gives life to thee.



Voici ma proposition de traduction:

Dois-je te comparer à un jour d'été?
Tu es plus belle et plus tempérée
Les vents violents secouent les chers bourgeons de mai,
Et le bail d'été a une date trop courte:

Parfois trop chaud, l'œil du ciel brille,

Et souvent son teint d'or est obscur;

Et parfois la beauté des belles choses déchoit,

Par hasard ou changement du cours sans limite de la nature;



Mais ton été éternel ne se fanera pas.

Ne perds pas la possession de ce beau monde;

La mort ne te promènera pas non plus dans son ombre,

Quand dans les lignes éternelles du temps tu grandis:


Tant que les hommes peuvent respirer, ou les yeux peuvent voir,

Si longtemps vis cela et cela te donne la vie.


***
















Notes


Tempéré: de nature uniforme; pas vaincu par la passion.
L'œil du ciel:le soleil.
And every fair from fair sometime declines: c'est-à-dire que la beauté (juste)de tout ce qui est beau (juste)va s'effacer (décliner) .

Dans les lignes éternelles... plus grand (12) : Le poète utilise une métaphore de greffage dans cette ligne. Le greffage est une technique utilisée pour joindre des parties de deux plantes avec des cordes de sorte qu'elles ne poussent en une seule. Ainsi, le bien-aimé devient immortel, greffé au temps avec les cordes du poète (ses « lignes éternelles ») .



Shakespeare
{traduction: MARCEL MOREAU)

Shakespeare Sonnet 18 {traduction: Marcel Moreau)
Tuesday, July 17, 2018
Topic(s) of this poem: poet,sonnet
POET'S NOTES ABOUT THE POEM
Shakespeare's birthplace

Lors d'un stage dans la région d'Oxford, j'ai eu l'occasion de visiter le village de William Shakespeare et sa maison à Stratford-upon-Avon avec ma responsable de stage. J'ai pris quelques notes suite aux commentaires très compréhensifs de la conservatrice du petit domaine bien entretenu. J'ai remanié ces notes et rédigé ce texte qui ne pourrait être une biographie.





Après une matinée neigeuse et brumeuse d'un mois d'avril, ma responsable de stage me proposa de m'amener visiter la maison de Shakespeare. C'était quand même, pour moi, une occasion unique de marcher sur les traces du maitre du théâtre.

Nous arrivâmes à 3 heures de l'après-midi sur le packing d'un bâtiment moderne: le superbe Royal Shakespeare Theatre; ce nom s'associe aussi au R.S.T, compagnie théâtrale réputée au Royaume Uni. Il n'y avait rien à voir, sauf quelques affiches annonçant les pièces de Shakespeare et des photos des acteurs; ce n'était pas la saison des représentations.

Nous quittâmes ce bâtiment qui borde l'affluent Avon du fleuve Severn et nous traversâmes quelques rues avant de trouver Henley Street, une rue très large bordée de maisons à colombage collées les unes aux autres. Les toitures sont couvertes de tuiles rouges vieillies. Quelques magasins de souvenirs, des débits de boissons désemplis du monde par un mois d'avril frais au soleil intermittent, donnaient presque une ambiance de quartier abandonné.

La maison de Shakespeare était séparée des autres par un petit jardin. Une bien modeste maison, rénovée au 19ème siècle, ornée de trois spacieux chiens assis de toiture, qui n'apparaissaient pas dans les anciennes gravures. La devanture était fleurie et on entrait par un petit abri en bois couvert par des tuiles de même aspect que celles des maisons. Le carrelage qui recouvrait le sol du rez-de-chaussée d'un rouge bien vieilli, érodé et sombre semblait être posé par des mains moyenâgeuses. Quelques meubles revêtus d'un verni noir bien brillant avertissaient les visiteurs qu'ils étaient d'époque. On accédait à l'étage par un petit escalier qui ressemblait plutôt à une échelle avec une rambarde de sécurité. Plancher bois épais, bien ajusté et ciré, mais grinçant de toute part. Intrigué, je demandais dans mon humour habituel à la conservatrice s'il n'y avait pas de problème avec le nombre de touristes qu'elle reçoit toute l'année, s'il n'y avait pas quelqu'un qui descendait rapidement au rez-de-chaussée sans passer par l'escalier. Un groupe de Chinois derrière nous éclata de rires…

Cette dame dans un anglais très compréhensif nous assurait que tout tient bien et que les contrôles de sécurité interviennent périodiquement. Cette maison est visitée chaque année par 300 000 personnes de 80 nationalités différentes.
Nous faisions le tour de cette chambre à colombages intérieurs, meublée succinctement: un grand lit avec sa haute tête posée contre le mur entre un meuble bas et le petit lit de bébé de William bien conservé. Tout le mobilier d'époque étant verni ainsi que le bois des murs.

Quelques questions s'acharnaient sur notre conservatrice de domaine qui dans le sourire et dans la fierté nous condensait un petit récit:

« Grâce ses pèces et ses poèmes connus du monde entier, les visiteurs venant de tous horizons rendre hommage à sa mémoire sur son lieu de naissance.

Sous le règne d'Elisabeth 1ère est né, sous le toit de John et de Mary Shakespeare à Stratford-upon-Avon, William. Dans l'année de sa naissance, une épidémie de peste ravage l'Angleterre; beaucoup de jeunes enfants meurent. Ses deux sœurs ainées n'ont pas survécu à cette tragédie.

À l'école, le petit William assistait à une multitude de pièces de théâtre et rencontre les comédiens des compagnies qui parcourent le pays. Il y a quelques compagnies théâtrales locales comme il y a aujourd'hui dans beaucoup de villes d'Angleterre. Stratford a sa reconstitution historique annuelle de St George et le Dragon dans la pièce des vieux mimes de St George, présentée à Noël. Tout ceci peut avoir semé les graines d'amour pour le théâtre qui doivent fleurir si richement plus tard quand il est allé à Londres.

Les journées sont longues et fatigantes pour le petit écolier: en été, elles commencent à 6 heures et en hiver à 7 heures. Les élèves doivent se lever tôt; ils étudient deux à trois heures avant le petit déjeuner à 9 heures ou à 10 heures. Une semaine sur deux, ils prennent leur repas seulement à 13 heures et retournent à l'école une demi-heure après pour quatre heures de cours. On comprend bien le manque de volonté de William… N'importe quel garçon aurait été heureux de rentrer à la maison après une journée bien remplie!

William s'est marié à 19 ans avec Anne Hathaway, une fille de fermier, quelques années plus vielle que lui. Les époux habitent chez le père de William à Henley Street.

Au cours de ces années, trois enfants sont nés: Susanna l'ainée et deux jumeaux Hamlet, un garçon et Judith, une fille.

On ne sait pas ce qu'il a fait durant son jeune âge. Il a sûrement aidé son père dans la vente de la laine et des gants ainsi que la tenue d'une boucherie, avant de devenir maitre d'école. Il est possible qu'il ait travaillé dans un cabinet d'avocats, ce qui lui a permis d'employer des expressions judiciaires dans ses pièces de théâtre. Il part quelque temps pour Londres, laissant femme et enfants à la maison.

Il revient à Stratford où il rencontre plusieurs troupes théâtrales. William est sans doute parti avec l'une d'elles, ou a pris contact avec certains des acteurs avec qui il s'est fait des amis. On ne sait pas trop…

Trouvant Londres trop baroque, il reprend ses habitudes de vie rurale dans sa ville natale. Il parle de Londres, la plus grande ville de l'Europe, la cité du commerce où les marchandises partent pour d'autres pays dans de nombreux bateaux partant de la Tamise. La Tamise, un fleuve très encombré avec es bateliers qui transportent leurs passagers d'une rive à l'autre pour assister aux pièces de théâtre, car il y a qu'un seul pont, le London Bridge.

A Londres, il y a trois théâtres à l'époque de William Shakespeare: The Theatre et The Curtain en banlieue nord et The Rose au bord de la Tamise à proximité du Bear Garden (jardin de l'ours) . Les spectacles violents mais très populaires présentent des combats des chiens et des ours.

William n'a pas l'air de s'inquiéter du raffut qu'il a dû y avoir, avec les rugissements, aboiements et les cris enthousiastes de l'audience bruyante bien qu'il loge à côté. Il a dû s'inspirer de ce sport barbare et s'y réfère dans deux de ses pièces: Macbeth et Henry V.

Deux histoires sont racontées sur la vie de Shakespeare au théâtre. On dit qu'il a commencé par s'occuper des chevaux des gens qui venaient au théâtre à cheval et qu'il a ensuite été employé à l'intérieur, peut-être comme une sorte de « call boy », dont le travail était de dire aux acteurs quand se préparer à monter sur scène et jouer leur rôle.

Ces histoires sont sans doute fausses, mais on sait que, certainement, William commençait très tôt à jouer, à écrire et à adapter les pièces de théâtre ».

Voilà, je vous ai tout dit, Messieurs, dames. Comme il n'y a pas de monde, je peux faire le guide, sinon c'est le travail des guides professionnels touristiques. Le jardin n'est pas ouvert, mais pouvez l'admirer de l'extérieur. Passez un bon après-midi sur les terres de William Shakespeare!

J'avais vraiment passé un bel après-midi à Stratford-Upon-Avon et je ne quitterai pas ma plume aujourd'hui sans publier ce sonnet 18 de William Shakespeare.
{traduction text, : MARCEL MOREAU)
photo: MARCEL MOREAU
COMMENTS OF THE POEM
Soran M. H 21 December 2019

great job you have done, thanks for your hard work, , all the best

0 0 Reply
Chinedu Dike 10 November 2019

I believe that Shakespeare Sonnet 18 is one of the best poems of all time.

1 0 Reply
Kumarmani Mahakul 19 July 2018

So long as men can breathe, or eyes can see, So long lives this and this gives life to thee..........so touching and impressive. Great write. Thanks for sharing.

1 0 Reply
Mary Skarpathiotaki 17 July 2018

BRAVO! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 10++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

1 0 Reply
READ THIS POEM IN OTHER LANGUAGES
Close
Error Success