Chères Toutes Poem by Marcel Aouizerate

Chères Toutes

Chère langue exténuée,
Chère habitante
Accoudée à gauche
Sur une pente raide.

Chère qui boit son vin
D'un verre ébréché,
Mais de temps en temps,
Renverse la coupe pour revoir
Le pays propre.

Chère qui peuple
Le catalogue de mes rêves,
Lorsque vous êtes affairée
Dans votre appartement
D'avant-guerre.

Chère politique,
Cessez de vous intéresser
A l'habit noir
De vos contemporains.

Cessez de vous battre
Dans votre maison vide,
Contre les faces immobiles
De la tragédie.

Police comme prison,
Vous donnent raison.

Sunday, May 4, 2014
Topic(s) of this poem: politics
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