MON PORTRAIT EN ZÈBRE Poem by Michelle Grangaud

MON PORTRAIT EN ZÈBRE

Le zèbre est un animal peu commun.
Ne pas me confondre avec le zabre, qui est un parasite des céréales s'attaquant
de nuit aux cultures, à la différence du zèbre, qui ne s'attaque aux cultures
que de jour.
La confiance est un aspect.
Les jardins potagers sont faits pour les légumes.
Le corps se compose d'une tête et de quatre membres rattachés au tronc par articulation.
L'articulation permet de changer de place. Il y a aussi des déplacements à l'intérieur
du corps.
Les animaux appartiennent à différentes espèces.
L'aspect prive d'un pouvoir de sécrétion.
Le zébu est lui aussi un animal peu commun. Il porte une bosse graisseuse sur le garrot.
Il n'a pourtant pas connu la même fortune que moi, le zèbre.
La sécrétion forme une figure.
Je dis toujours moi et je me sens être moi. La préférence que je nourris pour moi-même
n'est pas totalement exclusive, mais ellee reste très largement dominante.
Il y a certainement des raisons à ce choix.
Le corps est doué de mobilité.
La figure sert à la couture.
Un zèbre est fait pour la course.
Quand on court, le souffle devient court et précipité, le cœur bat plus fort, on peut
éprouver une suffocation.
La couture constitue une communauté.
L'initiale du mot zèbre suggère l'idée que le mouvement s'opère le plus souvent
en lignes brisées. Car un mouvement continu en ligne droite s'en irait à l'infini,
ce qui est beaucoup trop loin. Sagement, le zèbre ne circule qu'à l'intérieur
de ses propres limites.
La communauté montre du goût pour la communication.
Cependant, comme l'animal n'est pas complètement borné, il garde un œil tourné
vers l'horizon.

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