Etat De Santé Poem by Marcel Aouizerate

Etat De Santé

De loin les bruits de la fête résonnent
Comme des accents de Te Deum,
Mais, même pour elle, je n'irai pas au bout de cette idée.

Là où sont les armées de la pensée magique, vit ma joie comme elle vient.
Je n'ai pas été testé, ni par la bonne fortune, ni l'écho des choses passées,
Ni même par la lune au dessus et à la peau de l'ours;
Ce que nous n'étions pas, qui jouit et qui saigne, ressemble
Au 'tu l'auras' dans son plummage de regrets.

Lorsque nous eûmes atteint quarante ans,
La nature redevint raisonnable et nous laissa exister:
Je n'ai remercié personne de cette libéralité et
Sans doute suis je entré trop vite dans l'ère de la police
Car ayant fermé portes et fenêtres,
Je cherchai à échapper au temps et à
Sa conséquence qui en secret s'appelle charge claire,
Mais dont le véritable nom est
Destruction de Balzac, destruction de Renoir.

Je ne peux cacher à celle qui me lit la métaphore médicale,
Elle survient dans le passé, et chaque révolution de son langage
Est une année électronique; je peux en revanche vieillir et ruser.
Il y a le geste ouvert, magie noire des jeunes modernes, il y a
Mes amies délinquantes et ce péché charnel,
Sans aller jusqu'au fait qui se répète sans cesse,

Chacun possède sa place dans l'ombre,
Il reste difficile de sortir de la béance des hospices,
Celles d'où les sorciers mélancoliques
S'adressent des miradors aux portes ouvertes du crépuscule
En appelant notre nom.

J'ignore si leur sagesse surprend,
Je ne la prends pas pour dite,
Je sais qu'est atteint le point où
Personne n'obtiendra ce qu'il souhaite.

Thursday, August 8, 2013
Topic(s) of this poem: health
COMMENTS OF THE POEM
READ THIS POEM IN OTHER LANGUAGES
Close
Error Success