Francois de Malherbe

Rating: 4.33
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Francois de Malherbe Poems

Beauté, mon beau souci, de qui l'âme incertaine
A, comme l'océan, son flux et son reflux,
Pensez de vous résoudre à soulager ma peine,
Ou je me vais résoudre à ne la souffrir plus.
...

Enfin l'ire du ciel et sa fatale envie,
Dont j'avais repoussé tant d'injustes efforts,
Ont détruit ma fortune, et, sans m'ôter la vie,
M'ont mis entre les morts.
...

Belle âme, aux beaux travaux sans repos adonnée,
Si parmi tant de gloire et de contentement
Rien te fâche là-bas, c'est l'ennui seulement
Qu'un indigne trépas ait clos ta destinée.
...

Il n'est rien de si beau comme Caliste est belle :
C'est une oeuvre où Nature a fait tous ses efforts :
Et notre âge est ingrat qui voit tant de trésors,
S'il n'élève à sa gloire une marque éternelle.
...

Et quoi donc ? la France féconde
En incomparables guerriers,
Aura jusqu'aux deux bouts du monde
Planté des forêts de lauriers,
...

Ce n’est pas en mes vers qu’une amante abusée
Des appas enchanteurs d’un parjure Thésée,
Après l’honneur ravi de sa pudicité,
Laissée ingratement en un bord solitaire,
...

Mon roi, s'il est ainsi que des choses futures,
L'école d'Apollon apprend la vérité,
Quel ordre merveilleux de belles aventures
Va combler de lauriers votre postérité !
...

Beaux et grands bâtiments d'éternelle structure,
Superbes de matière, et d'ouvrages divers,
Où le plus digne roi qui soit en l'univers
Aux miracles de l'art fait céder la nature.
...

C'est fait, belle Caliste, il n'y faut plus penser :
Il se faut affranchir des lois de votre empire ;
Leur rigueur me dégoûte, et fait que je soupire
Que ce qui s'est passé n'est à recommencer.
...

Cette Anne si belle,
Qu'on vante si fort,
Pourquoi ne vient-elle,
Vraiment elle a tort ?
...

Ainsi quand Mausole fut mort
Artémise accusa le sort :
De pleurs se noya le visage :
Et dit aux astres innocents
...

Chère beauté que mon âme ravie
Comme son pôle va regardant,
Quel astre d'ire et d'envie
Quand vous naissiez marquait votre ascendant,
...

Will then, Duperrier, thy sorrow be eternal?
And shall the sad discourse
Whispered within thy heart, by tenderness paternal,
Only augment its force?
...

Thou mighty Prince of Church and State,
Richelieu! until the hour of death,
Whatever road man chooses, Fate
Still holds him subject to her breath.
...

Mopse, entre les devins l'Apollon de cet âge
Avait toujours fait espérer
Qu'un soleil qui naîtrait sur les rives du Tage,
En la terre du lis nous viendrait éclairer.
...

N'égalons point cette petite,
Aux déesses que nous récite
L'histoire des siècles passés.

Tout cela n'est qu'une chimère
...

Les destins sont vaincus, et le flux de mes larmes
De leur main insolente a fait tomber les armes ;
Amour en ce combat a reconnu ma foi ;
Lauriers, couronnez-moi.
...

Voici de ton Etat la plus grande merveille,
Ce fils où ta vertu reluit si vivement ;
Approche-toi, mon prince, et vois le mouvement
Qu'en ce jeune Dauphin la musique réveille.
...

Tu vois, passant, la sépulture
D'un chef-d'oeuvre si précieux,
Qu'avoir mille rois pour aïeux
Fut le moins de son aventure.
...

Est-ce à jamais, folle espérance,
Que tes infidèles appas
M'empêcheront la délivrance
Que me propose le trépas ?
...

Francois de Malherbe Biography

Francois de Malherbe a French poet, critic, and translator. Biography Born in Le-Locheur (near Caen, Normandie), his family was of some position, though it seems not to have been able to establish to the satisfaction of heralds the claims which it made to nobility older than the 16th century. He was the eldest son of another Francois de Malherbe, conseiller du roi in the magistracy of Caen. He himself was elaborately educated at Caen, at Paris, at Heidelberg and at Basel. At the age of twenty-one, preferring arms to the gown, he entered the household of Henri d'Angoulême, the third son of Henry II and future King Henry III. He served this prince as secretary in Provence, and married there in 1581. It seems that he wrote verses at this period, but, to judge from a quotation of Tallemant des Réaux, they must have been very bad ones. His patron died when Malherbe was on a visit in his native province, and for a time he had no particular employment, though by some servile verses he obtained a considerable gift of money from Henry III, whom he afterwards libelled. He lived partly in Provence and partly in Normandy for many years after this event; but very little is known of his life during this period. His Larmes de Saint Pierre, imitated from Luigi Tansillo, appeared in 1587. Malherbe exercised, or at least indicated the exercise of, a great and enduring effect upon French literature, though not exactly a wholly beneficial one. From the time of Malherbe dates the gradual development of the poetic rules of "Classicism" that would dominate until the Romantics. The critical and restraining tendency of Malherbe who preached greater technical perfection, and especially greater simplicity and purity in vocabulary and versification, was a sober correction to the luxuriant importation and innovation of Pierre de Ronsard and La Pléiade, but the lines of praise by Nicolas Boileau-Despréaux beginning Enfin Malherbe vint ("Finally Malherbe arrived") are rendered only partially applicable by Boileau's ignorance of older French poetry. The personal character of Malherbe was far from amiable, and the good as well as bad side of Malherbe's theory and practice is excellently described by his contemporary and rival Mathurin Régnier, who was animated against Malherbe, not merely by reason of his own devotion to Ronsard but because of Malherbe's discourtesy towards Régnier's uncle Philippe Desportes, whom the Norman poet had at first distinctly plagiarized. Malherbe's reforms helped to elaborate the kind of verse necessary for the classical tragedy, but his own poetical work is scanty in amount, and for the most part frigid and lacking inspiration. The beautiful Consolation a Duperier, in which occurs the famous line - Et, rose, elle a vécu ce que vivent les roses - the odes to Marie de' Medici and to Louis XIII, are the best-remembered of his works. His prose work is much more abundant, not less remarkable for care as to style and expression, and of greater positive value. It consists of some translations of Livy and Seneca, and of a very large number of interesting and admirably written letters, many of which are addressed to Peiresc, the man of science of whom Gassendi has left a delightful Latin life. It also contains a most curious commentary on Desportes, in which Malherbe's minute and carping style of verbal criticism is displayed on the great scale. Malherbe's two most important disciples were François Maynard and Racan; Claude Favre de Vaugelas is credited with having purified French diction at about the same time.)

The Best Poem Of Francois de Malherbe

Dessein De Quitter Une Dame Qui Ne Le Contentait Que De Promesse

Beauté, mon beau souci, de qui l'âme incertaine
A, comme l'océan, son flux et son reflux,
Pensez de vous résoudre à soulager ma peine,
Ou je me vais résoudre à ne la souffrir plus.

Vos yeux ont des appas que j'aime et que je prise.
Et qui peuvent beaucoup dessus ma liberté :
Mais pour me retenir, s'ils font cas de ma prise,
Il leur faut de l'amour autant que de beauté.

Quand je pense être au point que cela s'accomplisse
Quelque excuse toujours en empêche l'effet;
C'est la toile sans fin de la femme d'Ulysse,
Dont l'ouvrage du soir au matin se défait.

Madame, avisez-y, vous perdez votre gloire
De me l'avoir promis et vous rire de moi.
S'il ne vous en souvient, vous manquez de mémoire
Et s'îl vous en souvient, vous n'avez point de foi.

J'avais toujours fait compte, aimant chose si haute,
De ne m'en séparer qu'avecque le trépas
S'il arrive autrement ce sera votre faute,
De faire des serments et ne les tenir pas.

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