LA FÊTE Poem by Hédi Kaddour

LA FÊTE

On revenait du bois de pins
En saluant au passage le cuisinier
Tôt retraité : sa fille était morte
À moto et il élevait des chiens
De race airedale, affectueux et roux.
Quelques jardins plus loin, c'était
L'heure du café accompagné de sablés
Dans un salon où les portraits
Rappelaient Stalingrad puis les Aurès.
La voix de la dame disait n'avoir jamais
Aimé la guerre ni ceux qui l'obligeaient,
Encore enfant, à manger sous la table.
Sur la faïence des grandes tasses,
Un couple marchait vers une fête foraine.

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