Les routes étaient mauvaises et ta vieille voiture
te manque, une Volvo 68 à toute épreuve,
à l'époque où les joints de culasse traficotés
et les courroies de ventilateur en collant t'ont ramenée à la maison
à travers de pires conditions, la folie
de ce geste. La première neige
tombait à midi et restait au sol, une lumière légère
sur les sapins étirait le couchant
de quatre heures et jetait un drap propre
sur les accidents de la route, une petite grâce de mourir
en hiver. Il y a une beauté à cette faille
si simplement énoncée. J'ai posé une main sur ton bras,
de lourds habits comme une porte vers la cuisine chaude
de ton corps. Tu es bien concentré sur la route,
me laissant considérer l'immobilisation
de l'eau gelée dans l'acte de tomber
de son pieux glacier, à ma résolution
de trouver une ouverture à cette saison,
les pieds gelés, le coeur frétillant.
traduit par Hélène Dorion,
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