Jacques Roubaud

Jacques Roubaud Poems

In Paris the LARKS are singing EDITH-PIAF is singing, the birds
The EGRETS are singing, the BUNTINGS are singing
In the LOCUST TREES, the CORNFLOWERS, the GOOD-SEEDS,
...

A poetic form: the quenine of p


The quenine of p (where p is a rational number) is a generalisation of the quenine, a form invented by Raymond Queneau, who generalised the sestina of troubadour Arnaut Daniel.
...

To François Caradec

I am, in Paris, a walker of the dead streets
Of the streets that are no longer, of streets renamed,
Erased, done in, truncated, diminished,
...

I knew him, you see, infinite jester,
rich with the most astonishing derisions.
Thousands of times he carried me on his back
Laughing laughter from his ten times red lips.
...

when by chance I come upon
the towers of Notre-Dame
unlike Tristan Derème
who
...

Among many poems
There was one
Which I couldn't remember
Except having made it up
...

The steamliner climbed to the fifth floor and cried:
toot! toot! toot!
The moon did not reply
The steamliner climbed to the sixth floor and cried:
...

Falling asleep I saw the world was there,
the world and all that follows from it;
"now" smaller than a point
...

1 Thus was heaven and erth fynished wyth all their apparell: 2 and in ye seuenth daye god ended hys worke which he had made and rested in ye seventh daye from all his workes which he had made.
...

What the poem was saying, I've forgotten
I had known what the poem was saying, but I've
forgotten
The poem was saying this, but this that the poem was
saying, I've forgotten
...

What identity could be yours, that of your death?

you are, some would say, your grave and its inside,
the gravestone with your name
...

Sacré-Coeur!
I can see you
O Baby's Bottle
With your big cross-shaped teat
...

à Lucy, in memoriam

Lucy commence l'escalade
Le soleil brille sur les Rocheuses
Le ciel s'immense
Les arbres s'accrochent à la pierre
Le vent s'étouffe de lumière

A cinq heures du soir

Lucy franchit toutes les crevasses
Il n'y a plus d'arbres
Il n'y a plus de buissons
Les vautours s'écartent
Les fleurs s'ilencent

Il est cinq heures du soir
Il est cinq heures du soir à toutes les horloges

A cinq heures du soir

Le vol d'Ibéria décolle de la Sierra Nevada
Avec 365 toreros
Dans l'avion Belmonte
Ordoñez, Dominguin, Manolete,
Conchita Cintron,
Rafael de Paula, Joselito,
El Yiyo
Il est cinq heures du soir

L'avion se pose au bord de la grande arène de neige
Le soleil est immobile
La lumière s'éclaire
Les étoiles regardent

A cinq heures du soir

Lucy sort l'habit de lumières de son baluchon
Chaquetilla, Chaleco, Taleguilla
Camisa, Pañoleta, Faja
Zapatillas
et la petite coleta

A cinq heures du soir

Un à un
Les trois taureaux entrent dans l'arène
Desertor, Bailador, Islero
Ce sont taureaux de cristal
Leurs sabots grattent la neige
Soulèvent copeaux de glace

Il est cinq heures exactement

Lucy triomphe
Elle reçoit les deux oreilles et la queue
Tous la félicitent
Federico Garcia Lorca la félicite
Don Pepe Bergamin, Bernard Manciet la félicitent

Il est cinq heures du soir
Il sera toujours cinq heures du soir
...

to Lucy, in memoriam

Lucy begins the ascent
sunlight gleams on the Rockies
the sky's capacious
trees cling to rock
breezes swell with sunlight

At five in the evening

Lucy bounds over every crevasse
trees have vanished
bushes have vanished
the vultures wheel away
the flowers s'hush

It's five in the evening
It's five in the evening on every clock

At five in the evening

The Iberia flight takes off from the Sierra Nevada
with 365 matadors aboard - Belmonte
Ordoñez, Dominguín, Manolete,
Conchita Cintrón,
Rafael de Paula, Joselito,
El Yiyo -
It's five in the evening

The plane lands on the vast snowy arena's rim
stilled is the sun
the light brightens
stars look on

At five in the evening

Lucy dons the suit of lights from her bundle -
chaquetilla, chaleco, taleguilla
camisa, pañoleta, faja
zapatillas -
and the little coleta

At five in the evening

One by one
the three bulls enter the arena -
Desertor, Bailador, Islero -
bulls made of crystal
their hooves flail the snow
flinging shards of ice

At the stroke of five

Lucy triumphs
two ears and the tail her reward
all congratulate her
Federico García Lorca congratulates her
Don Pepe Bergamín, Bernard Manciet congratulate her

It is five in the evening
It will always be five in the evening
...

Parmi beaucoup de poèmes
Il y en avait un
Dont je ne parvenais pas à me souvenir
Sinon que je l'avais composé
Autrefois
En descendant cette rue
Du côté des numéros pairs de cette rue
Baignée d'une matinée limpide
Une rue de petites boutiques persistantes
Entre la Seine sinistrée et l'hôpital
Un poème écrit avec mes pieds
Comme je compose toujours les poèmes
En silence et dans ma tête et en marchant
Mais je ne me souviens de rien
Que de la rue de la lumière et du hasard
Qui avait fait entrer dans ce poème
Le mot ‘respect'
Que je n'ai pas l'habitude de faire vibrer
Dans les pages mentales de la poésie
Au delà de lui il n'y a rien
Et ce mot ce mot qui ne bouge pas
Atteste la cessation de la rue
Comme un arbre oublié de l'espace
...

Of many poems
There was one
I could no longer remember
Except that I'd composed it
Once
While going down this street
Down the even side of this street
Bathed in a limpid morning
A street of small stubborn shops
Between the sullied Seine and the hospital
A poem written with my feet
As all my poems are composed
In silence and in my head and walking
But I can remember nothing
Except the street the light the chance
Which had me put in the poem
The word ‘respect'
One I rarely make glisten
In the mental pages of poetry
But there's nothing left apart from it
And this word this motionless word
Stands at the end of the street
Like a tree forgotten in the middle of nowhere
...

Le paquebot monta au cinquième étage et cria:
tut! tut! tut!
La lune ne répondit pas
Le paquebot monta au sixième étage et cria:
tut! tut! tut!
La lune ne répondit pas
Le paquebot monta au neuvième étage et cria:
tut! tut! tut!
La lune ne répondit pas
Les paquebots ne vont pas dans les étages
Les paquebots vont sur les mers et les océans
Ils vont sur les mers et crient
tut! tut! tut!
tut! tut! tut!
tut! tut! tut!
Et la lune ne leur répond pas
...

M'endormant je voyais que le monde était là,
le monde et tout ce qui s'ensuit ;
‘maintenant' plus petit qu'un point
derrière les couleurs immenses et sérieuses.
bourdonnantes années revenues de loin,
angle de la rue avec la rue,
effacées traces sous de la pluie,
jaune matériel rassemblé dans la main.

En m'endormant je voyais tout cela :
la chaleur et l'ellipse du puits,
la terre, où les feuilles n'ont plus de poids,
l'eau juste et médiane, qui balance.

Je voyais, m'endormant, je voyais cela
que j'avais accueilli en des années
que je ne savais pas dans mon souvenir :
années entières, avec vérité,
c'est-à-dire, si on veut, avec mort.

Je voulais, et je ne voulais pas, m'endormant,
Voir ce que trop de fois j'avais vu.
...

1 Si fut achevé le ciel et la terre, et tout leur arroi. 2 Et acheva Dieu au septième jour son ouvrage qu'il avait fait, et se reposa au septième jour de tout son ouvrage qu'il avait fait, 3 et bénit Dieu le septième jour, et le consacra, pour ce qu'il s'y était reposé de tout son ouvrage qu'il avait créé et fait. 4 Or advint que les hommes commencèrent à multiplier par le monde et engendrèrent des filles 5 dont les grands seigneurs, voyant que les filles des hommes étaient belles, en choisissaient d'entre toutes qu'il prenaient à femmes 6 Et Dieu vit que la mauvaiseté des hommes croissait et multipliait et que de jour en jour ils n'addonaient leur cœur qu'à penser et brasser méchanceté 7 Dieu vit que cela était mauvais 8 et il se repentit d'avoir fait l'homme au monde à son image, de l'avoir fait mâle et femelle, 9 de l'avoir bêni croissant et multipliant et remplissant la terre, et la domptant, et seigneuriant sur les poissons aquatiques et oiseaux de l'air. 10 Et voilà dit Dieu je leur ai donné toute herbe grenante qui est sur la terre et tout arbre qui a fruit d'arbre et portant semence et voilà ce qu'ils ont fait. 11 Et il en eut le cœur dolent. 12 Et fit Dieu un tel déluge que crût l'eau sur la terre et tant et tant que l'homme fut défait de toute la terre 13 Et Dieu vit que cela était bon. 14 Si fut fait de soir et matin le premier des derniers jours.
15 Dieu dit : que les eaux couvrent toutes les plus hautes montagnes de dessous le ciel universel et les couvrent de quinze coudées par dessus. 16 Que l'eau noie toutes les âmes vivantes, nageantes et oiseaux qui volent sur la terre par l'étendue de l'air. 17 Et noya Dieu les grands poissonars et toutes âmes vivantes que l'eau avait engendrées, chacune selon sa nature, et toute volaille ayant ailes, chacune selon sa nature 18 Dieu les maudit et les noya. 19 Et vit Dieu que cela était bon. 20 Si fut fait de soir et matin le second des derniers jours.
21 Dieu dit : qu'il n'y ait plus aucunes lumières en l'étendue du ciel pour séparer le jour de la nuit. Qu'il n'y ait plus de signes, ni de saisons ni de jours. 22 Qu'il n'y ait plus de lumières en l'étendue du ciel pour éclairer sur la terre. Ce qui fut fait 23 Et défit Dieu les deux grandes lumières, la plus grande réservée au gouvernement du jour, la moindre au gouvernement de la nuit, et aussi les étoiles. 24 Les effaça Dieu du ciel afin que rien ne sépare plus la lumière des ténèbres. 25 Et vit Dieu que cela était bon. 26 Si fut fait de soir et matin le troisième des derniers jours.
27 Dieu dit : que coure un vent par-dessus la terre pour faire cesser l'eau 28 Que soient bouchées les fontaines de l'abîme et les bondes du ciel et que cesse la pluie du ciel. 29 Et l'eau décrût, et l'on vit les coupeaux des montagnes 30 Et quand l'eau fut écoulée de dessus terre et la terre déchargée de l'eau, le sec réapparut 31 Ainsi fut défait et raclé de la terre tout ce qui y était, tant hommes que bêtes et serpents et oiseaux de l'air. 32 Et vit Dieu que cela était bon. 33 Si fut fait de soir et matin le quatrième des derniers jours.
34 Dieu dit : qu'il n'y ait plus aucune étendue entre les eaux pour séparer les eaux l'une de l'autre. 35 Effaça Dieu l'étendue qui séparait l'eau de dessous l'étendue de l'eau de dessus l'étendue 36 Effaça Dieu le nom de l'étendue, qui était ciel. 37 Et vit Dieu que cela était bon. 38 Si fut fait de soir et matin l'avant-dernier jour.
39 Dieu dit : plus de lumière. Et lumière s'en fut. 40 Dieu vit que les ténèbres étaient bonnes. 41 L'esprit de Dieu se balançait par dessus les eaux. La terre était néante et lourde. Ténèbres par-dessus l'abîme 42 Dieu décréa le ciel et la terre. 43 Si fut fait de soir et matin le dernier jour.
...

LETTRE 1
Je viens de recevoir ta dernière lettre et j'y réponds immédiatement. Tu me demandes si j'ai bien reçu ta dernière lettre et si j'ai l'intention d'y répondre. Je me permets de te faire remarquer que l'envoi de ta dernière lettre fait que la lettre que tu m'as envoyée précédemment n'est plus désormais ta dernière lettre et que si je réponds comme je suis en train de le faire à ta dernière lettre, je ne réponds pas à celle qui est maintenant ton avant-dernière lettre. Je ne peux donc satisfaire à la demande que tu me fais dans ta dernière lettre. J'observerai par ailleurs que ta dernière lettre ne répond pas, contrairement à ce que tu affirmes (je te cite: « J'ai bien reçu ta dernière lettre et j'y réponds immédiatement ») à la lettre où je te demandais, si je m'abuse (mais je ne m'abuse pas, j'ai les doubles) si tu avais bien reçu ma dernière lettre et si tu avais l'intention d'y répondre. En l'absence d'éclaircissements et de réponses de ta part sur ces deux points auxquels j'attache (à bon droit je pense) une certaine importance, je me verrai, à mon regret, obligé d'interrompre notre correspondance.

LETTRE 2
Je n'ai pas encore reçu ta prochaine lettre mais j'y réponds immédiatement. Tu m'y demandes si j'ai bien reçu ta dernière lettre et si j'ai l'intention d'y répondre. Tu te demanderas peut-être comment, n'ayant pas encore reçu ta prochaine lettre, je peux savoir que tu m'y demandes si j'ai bien reçu ta dernière lettre et si j'ai l'intention d'y répondre. La réponse est simple: toutes tes lettres, et celle-ci sera la trois-cent-dix-septième (je les ai toutes, ainsi que les doubles de toutes mes lettres) commencent par: « As-tu reçu ma dernière lettre? Si oui (et je serais fort étonné que tu ne l'aie pas reçue encore (si c'était le cas, fais-le moi savoir)), as-tu l'intention d'y répondre? ». C'est ainsi que commençait la première lettre que j'ai reçue de toi. C'est ainsi que commençait la deuxième, la troisième, et ainsi de suite jusqu'à ta dernière lettre, la trois-cent-seizième. Raisonnant donc par induction, j'en déduis que ta prochaine lettre commencera comme les précédentes. Je me considère en conséquence autorisé à y répondre comme si je l'avais dès maintenant reçue. Et je te réponds comme suit: Je viens de recevoir ta dernière lettre et j'y réponds immédiatement. Tu me demandes si j'ai bien reçu ta dernière lettre et si j'ai l'intention d'y répondre. Je me permets de te faire remarquer que l'envoi de ta dernière lettre fait que la lettre que tu m'as envoyée précédemment n'est plus désormais ta dernière lettre et que si je réponds comme je suis en train de le faire à ta dernière lettre, je ne réponds pas à celle qui est maintenant ton avant-dernière lettre. Je ne peux donc satisfaire à la demande que tu me fais dans ta dernière lettre. J'observerai par ailleurs que ta dernière lettre ne répond pas, contrairement à ce que tu affirmes (je te cite: « J'ai bien reçu ta dernière lettre et j'y réponds immédiatement «) à la lettre où je te demandais, si je ne m'abuse (mais je ne m'abuse pas, j'ai les doubles) si tu avais bien reçu ma dernière lettre et si tu avais l'intention d'y répondre. En l'absence d'éclaircissements et de réponses de ta part sur ces deux points auxquels j'attache (à bon droit je pense) une certaine importance, je me verrai, à mon regret, obligé d'interrompre notre correspondance.

LETTRE 3
Je viens de lire ta première lettre (elle date du 23 novembre 1960). Tu m'as donc écrit, en moyenne, depuis cette date, une lettre toutes les six semaines deux tiers (il n'y a jamais eu d'intervalle de moins de six semaines et de plus de sept entre deux de tes lettres) et quelque chose m'a frappé. Tu m'écrivais (je te le rappelle, au cas où tu l'aurais oublié): « As-tu reçu ma dernière lettre? Si oui (et je serais fort étonné que tu ne l'aie pas reçue encore (si c'était le cas, fais-le moi savoir)), as-tu l'intention d'y répondre? ». Or, je n'ai aucune trace, dans mes archives, où je conserve de manière systématique et absolue, toutes les lettres que je reçois, et des doubles de toutes celles que j'envoie, je n'ai aucune trace, dis-je, d'une lettre de toi antérieure à celle du 23 novembre 1960, dont je viens de te rappeler la première phrase. Ni, d'ailleurs, ce qui est au moins aussi troublant, de cette lettre de moi à laquelle tu fais allusion au milieu de ta lettre du 23 novembre 1960 qui, dans mes archives, porte, de ma main, inscrit en haut à gauche du quart de feuille 21x27, format dont tu ne t'es jamais départi pendant toutes ces années, au crayon, le n°1. Pourtant, je me souviens on ne peut plus clairement de l'arrivée de ta lettre du 23 novembre 1960 (je venais de rentrer chez moi après une réunion de travail avec des amis). L'écriture m'était inconnue, ainsi que la signature, Q.B., (je ne connais toujours pas, après quarante ans, autre chose de ton nom que tes initiales). Je t'ai répondu immédiatement, et notre correspondance, quarante ans plus tard, dure encore. Comme tu me dis, dans cette même lettre, celle du 23 novembre 1960, que tu conserves dans tes archives des doubles de toutes les lettres que tu envoies comme de toutes celles que tu reçois (information que tu ne manques pas de répéter (je le remarque en relisant notre correspondance) dans toutes, je dis bien toutes tes lettres) tu as certainement conservé le double de celle dont tu parles au commencement de la lettre du 23 novembre 1960. Tu pourras donc éclaircir aisément ce petit mystère.

LETTRE 4
Je n'ai rien reçu de toi depuis sept semaines. Que se passe-t-il?

LETTRE 5 (FRAGMENTS)
Je viens de recevoir (enfin!) ta dernière lettre et j'y réponds immédiatement. Tu me demandes si j'ai bien reçu ta dernière lettre et si j'ai l'intention d'y répondre.
...
...
PS - tu me demandes comment je répondrai à ta prochaine lettre s'il n'y a pas de prochaine lettre. Gros malin, va! Rien n'est plus facile ...
FIN
...

Jacques Roubaud Biography

Jacques Roubaud was born in 1932. He is a poet, novelist, playwright and translator. He is professor of mathematics at Université Paris X. In 1966, he was the first member admitted to l’OuLiPo (the famous experimental writer’s mouvement involving the use of constrained writing techniques). In 1981he became the co-founder of l’ALAMO.)

The Best Poem Of Jacques Roubaud

In Paris they are singing

In Paris the LARKS are singing EDITH-PIAF is singing, the birds
The EGRETS are singing, the BUNTINGS are singing
In the LOCUST TREES, the CORNFLOWERS, the GOOD-SEEDS, the WOODS, THICKET, FOG
And the DUCKLINGS in the BUSHES, the CAMELIAS, the NASTURTIUMS, they are singing, they are singing,

The DOVE sings in the CHERRY ORCHARD, in the BEAUTIFUL-LEAVES, the FIG TREE
The CROW sings the FERNS, the WISTERIA, the HYDRANGEAS, the IRISES
Sings the SWAN in the JASMIN, the DAFFODILS, the HEATHER, the LILACS
In THE POND while singing the GIRLS wade, beneath the CHESTNUT TREES,

THE QUAIL sings in the WILD CHERRY, the MULBERRY TREES, the LITTLE-FIELDS,
O the POPLARS where the WOODPECKERS sing, and the PLAIN, and the PEAR TREE, and the MEADOWS
O the FIELD, the PRIMROSES, the PLUM TREES, the ROSE BUSHES full of singing ORTOLANS

In the BROOK, on the PATH, in the SUN, in the GOLDEN-SUN, how they sing!
In the SYCAMORES, the LINDEN TREES, the VINES, the TULIPS, the MORNING GLORIES
The PELICAN, he sings, so tired from his long voyage

The BIRDS, all the BIRDS sing in the streets of Paris

Tanslated by Claire Nashar

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