Abondance Poem by Philippe Gravel

Ces fleurs, ah!
Quelles jolies berbères
Héphaïstos lui-même
Martelant de sueurs drues
Hors des forges de son repaire
Aurait-il pu rallier la Terre, le feu, l'eau, le fer
De telle pharaonique manière
Instiller en l'aventureuse Sofia
De si pétillants masques d'éther?

Même si l'Adriatique
Devait un jour s'enivrer de lèvres sèches
Devenir brute belliqueuse à souffle de soul, de grisou, de véhéments tridents
Ce jardin en bordure de la route
En l'ombre d'un grand hêtre errant
Résistera au joug atroce des dés;

N'en suffise qu'à la présence germée
De ses aromatiques monuments.