Te Regardant Passer Poem by Boniface Mukeshimana

Te Regardant Passer

Te regardant passer grande beauté voisine,
Belle comme une Aurore, et puis comme un Soleil,
Je pensai voir une fée d'un même teint pareil,
Croissantes en beauté, l'une à l'autre voisine.

La chaste, sainte, belle et très unique Eliane,
Vite comme un éclair sur moi jeta son œil.
Toi, comme paresseuse et pleine de sommeil,
D'un seul petit regard tu ne m'estimas digne.

Tu t'entretenais seule au visage abaissé,
Pensive toute à toi, n'aimant rien que toi-même,
Dédaignant un chacun d'un sourcil ramassé.

Comme une qui ne veut qu'on la cherche ou qu'on l'aime.
J'eus peur de ton silence et m'en allai tout blême,
Craignant que mon salut n'eût ton œil offensé.

Te Regardant Passer
Friday, September 11, 2015
Topic(s) of this poem: poems,poetic expression,sonnet
POET'S NOTES ABOUT THE POEM
Pour une beauté qui captiva l'auteur, il fit adaptation de ce sonnet de Pierre de Ronsard: 'Te regardant assise....'
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