Balbuzars Poem by Philippe Gravel

Balbuzars

Majestueux spectacle de deux aigles dansant entre les voiles et les cordages de Canada Place;
Le 4 octobre,
Défiant l'inimaginable encore,
Surplombs de nature sauvage,
À travers la luisante froideur,
D'une jungle d'acier,
Pour eux, le risque est si grand
L'amplitude si restreinte
L'imminence de la mort, réelle,
Mais ils virevoltent dans une grâce déconcertante,
Et s'accrochent au sacerdotal pavillon,
À ses corolles,
Au souffle d'Icare,
Qui ici n'est
Qu'un murmure moisi,
Ils n'ont rien à perdre,
Sous l'onction des actions, nos actions, leur nid est déjà moulu,
Leur espoir est déjà saccagé
En poudre de salpêtre mercantile,
Idéale pour engraisser le labeur digne d'heureux pouces verts, Billets de coutellerie rare,
Pour quelques banquiers joufflus,
Nous narguaient-ils,
Ou plutôt n'essayèrent pas de nous faire comprendre,
Comme Prévert habitait l'argot pour ainsi prétendre;
« À force de tirer sur la corde elle finit par casser »

À force de se croire Dieux-hommes
On finit par oublier
L'accidentel code du sang
De bien curieux chimpanzés.

Tuesday, August 14, 2018
Topic(s) of this poem: awakening
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