Le Silence Déshumanise Et Tue Poem by Hebert Logerie

Le Silence Déshumanise Et Tue

Le silence diminue, décapite et tue
L'inactivité ronge le cœur et détruit
Il faut élever la voix haute, il faut faire du bruit
Et pousser de grands échos inouïs qui puent
Pour réveiller les sourds et les apatrides
Pou qu'ils puissent ouïr le ruissèlement putride
Des lagons, des ravins et des rivières puantes
Il faut réveiller les morts saoulés qui ne dorment pas
Il faut faire trembler la terre. Il faut faire entendre nos pas
Les kleptomanes ont pillé: mères, pères, oncles et tantes
Les avares ont gâché l'avenir des cousins, cousines et amis
Il faut se soulever, il faut se réveiller, il faut élever la voix
Contre les thuriféraires, les charlatans qui ont souillé nos voies
En bâtissant des routes si mauvaises que les mouches et fourmis
Refusent de traverser, et quand il pleut même les rats
Abandonnent ces corridors et couloirs gonflés de malfrats
Et de sicaires. L'inactivité ronge le cœur
Le silence menace, tue et fait peur
Il faut défendre l'avenir de nos enfants et de notre Patrie
Le silence tue et l'inactivité provoque l'insomnie
Il faut verbaliser et s'exprimer. Il faut s'extérioriser
Et dénoncer les sbires qui continuent à nous humilier
Il faut prendre le microphone
Il faut utiliser nos téléphones
Pour filmer les vers immondes qui circulent dans les rues
Il faut dénoncer les vers, les chansons aux lyriques qui puent
Qui hypnotisent et détruisent les cellules de nos cerveaux
Il faut avilir et exposer leurs mots toxiques et leurs maux
Le silence dégrade, déshumanise et tue
Il faut nous exprimer dans les rues
Il faut cesser de ruminer les noms des méchants ducs
Tout ce qui est bien est à vie et le mal est caduc
Il faut que la Justice intervienne
Il faut arrêter les renards et les hyènes
Il faut rejeter tout ce qui est mauvais
En se combattant pour la joie de vivre et la paix.

P.S. Kote kòb Petrokaribe a?

Copyright © Septembre 2018, Hébert Logerie, Tous droits réservés
Hébert Logerie est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes.

Wednesday, September 19, 2018
Topic(s) of this poem: silence
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