Je sais ce que l'oiseau en cage se sent, hélas!
Lorsque le soleil est vif sur les hautes pistes de la pente;
Lorsque le vent soulève doucement dans l'herbe jaillissante,
Et le fleuve coule comme un torrent de verre;
Lorsque le premier oiseau chante, lorsque surgissent les premiers bourgeons verts,
Et le léger parfum des calices-
Je sais ce que l'oiseau en cage se sent!
Je sais pourquoi l'oiseau en cage bat son aile,
Jusqu'à ce que son sang est rouge sur les barreaux cruels;
Car il faut rentrer à son perchoir et s'y accroche,
Quand il aurait voulu être sur la branche d'une balançoire;
Et une douleur s'élance encore dans les vieilles, vieilles cicatrices
Et de nouveau réapparaît une piqure plus vive et aigue -
Je sais pourquoi il bat son aile!
Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, ah moi,
Lorsque son aile est meurtrie et ses fesses blessées, -
Quand il bat les barreaux et il serait libre;
Ce n'est pas un chant de joie ou de liesse,
Mais une prière qu'il envoie du profond noyau de son cœur,
Mais un appel, qu'il lance jusqu'au plus haut du Ciel-
Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage!
Paul Laurence Dunbar
(Ce poème, « Sympathie » a été écrit par le grand poète noir, Paul Laurence Dunbar, traduit en français par Hébert Logerie. C'est avec tout mon cœur que je lui rends cet hommage.)
This poem, « Sympathy », was written by the great poet, Paul Laurence Dunbar, and translated in French by Hebert Logerie. This is a tribute to this forgotten poet.)