Quiproquo Poem by Joseph Dela Sulh (losembe)

Quiproquo

Il sied de le dire tout haut :
Il s'agit d'un quiproquo.
Mieux s'exprime seul le mot.

J'écrivais une fable d'animaux,
Soudain, il s'est érigé là un drapeau.
Stupéfait, et planté tel un poteau,
A voir flotté l'étendard tout beau,
Empreint de signes légaux,
Tout être braquade bas en haut,
Ses yeux inquisiteurs sur l'écriteau.
De celui-ci, fut lus ces mots :
«  Plus de brimades aux cachots  »
Et «  Plus de faim  »_1er de soucis sociaux.
A ma première lecture, je ne pigeai mot.
Avant la seconde, ma tête eut maux,
Autres lecteurs formèrent troupeaux
Emaillés par de débats chauds ;
Ils étaient tous dans un même bateau.
Quant à moi, je fis tomber mon stylo.
De loin, je les épiais, en anneaux.
De là se conspirait un quiproquo.
Ils étaient tous unis dans le faux,
Vu le sens altéré et ambigu des mots :
«  Plus de…  » fut pris en défaut
Et «  encore plus de…  »... par défaut !
Je ne l'ai pas, la suite du quiproquo,
Allez-y l'imaginer au plus tôt !

Sunday, April 17, 2016
Topic(s) of this poem: confusion
COMMENTS OF THE POEM
READ THIS POEM IN OTHER LANGUAGES
Close
Error Success